Bruno Le Maire étrille la dissolution de l'Assemblée en 2024

Bruno Le Maire étrille la dissolution de l'Assemblée en 2024
Bruno Le Maire le 12 septembre 2024 lors de son départ de Bercy
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Un an après son départ de Bercy, Bruno Le Maire sort du silence dans une interview à L’Usine Nouvelle. Il fustige la dissolution de l’Assemblée, un «saccage» qui a stoppé la réindustrialisation et le désendettement, tout en critiquant l’Europe technocratique.

Bruno Le Maire, qui a passé sept ans à la tête de Bercy sous Emmanuel Macron, s’était muré dans le silence depuis son départ en septembre 2024, après la dissolution de l'Assemblée au mois de juin. Devenu conseiller spécial chez ASML, géant néerlandais des semi-conducteurs, il a accordé le 22 septembre un premier entretien à L’Usine Nouvelle. Déversant un torrent de reproches à l’endroit de son ancien patron, notamment contre la dissolution décidée par le président Macron. « Quel saccage ! », lâche-t-il, dénonçant ce qu'il qualifie de frein brutal à ses réformes.

Un ancien ministre amer et rancunier

La baisse des impôts de production, la loi de simplification : tout est au point mort selon celui qui entendait provoquer « l’effondrement de l’économie russe » en mars 2022.

Depuis, la note de la dette française a été abaissée en mai par Standard & Poor’s et en septembre c'était au tour de Fitch de dégrader la note de Paris.

« Les incertitudes politiques minent la confiance des investisseurs », regrette aujourd’hui Bruno Le Maire avec pour résultat des défaillances en hausse et des emplois industriels détruits. Le Maire défend un bilan « modeste mais réel » énumérant 650 usines ouvertes, la relance du nucléaire, la formations d’ingénieurs, et le développement des filières batteries et hydrogène.

Mais, selon lui, la dissolution a tout torpillé. « Elle a coupé net nos efforts », confie-t-il, avouant une « blessure profonde » pour cet « échec » budgétaire.

La dette a grimpé de 98,9 % à 112 % du PIB lorsque Bruno Le Maire était ministre, gonflée par la crise sanitaire puis le conflit en Ukraine.

S’opposant à la taxe Zucman sur les ultra-riches, il défend une taxe GAFAM et une taxation minimale anti-évasion. « L’injustice, ce sont les Google et Amazon payant des miettes sur leurs milliards ».

Il s’attaque ensuite à l’Europe, « continent de la règle » étouffé par « une bande de technocrates » aveugles au monde qui change. « La technostructure bruxelloise tue l’industrie », alerte-t-il.

Selon lui, face aux États-Unis et à la Chine, l’UE doit « montrer les dents » et « assumer le rapport de force ».

L’ancien ministre rejette en revanche un retour en politique avec Sébastien Lecornu dont il était ministre de tutelle. « J’ai choisi le retrait : plus de marges pour agir fermement pour les Français ».

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