LFI relance une motion de destitution contre Macron

La France insoumise, menée par Mathilde Panot, a annoncé une nouvelle motion de destitution contre Emmanuel Macron, après un premier échec bloqué par le RN. Objectif : pousser le président à quitter le pouvoir face à la crise politique.
Mathilde Panot, présidente des députés LFI, a déclaré le 16 octobre vouloir relancer une motion de destitution contre Emmanuel Macron, déjà retoquée le 8 octobre par le Bureau de l’Assemblée nationale en raison de l’abstention du RN. Cette initiative, vivement soutenue par Jean-Luc Mélenchon, intervient après l’échec de deux motions de censure contre le gouvernement Lecornu.
"Nous lançons un appel solennel pour continuer de lutter contre ces budgets cruels", a déclaré la députée LFI Mathilde Panot après le rejet de la motion de censure de son groupe. Les insoumis vont déposer une nouvelle motion de destitution contre Emmanuel Macron. #canal16pic.twitter.com/YJPfDs6niK
— franceinfo (@franceinfo) October 16, 2025
Le 16 octobre, deux motions de censure ont été rejetées : celle de LFI, soutenue par les écologistes, les communistes et certains députés du RN/UDR, a obtenu 271 voix, loin des 289 nécessaires. Celle du RN/UDR n’a recueilli que 144 voix. Mathilde Panot a dénoncé le RN, accusant son abstention d’avoir « sauvé Macron » lors du premier dépôt de la motion de destitution, signée par 104 députés (LFI, écologistes, PS et GDR).
Selon l’article 68 de la Constitution, une destitution exige un « manquement manifestement incompatible » avec le mandat présidentiel, mais le parcours procédural — du Bureau à la commission des lois, puis à l’inscription à l’ordre du jour — reste ardu. Sur France Info, le député de Génération·s Benjamin Lucas soutient l’initiative : « Les Français veulent rompre avec Macron. Je suis prêt à signer une nouvelle motion. »
Les Français ont exprimé dans les urnes leur volonté de rompre avec la politique d’Emmanuel Macron. Il a refusé de l’entendre y compris quand nous avons fait chuter ses gouvernements.
— Benjamin LUCAS (@Benjam1Lucas) October 17, 2025
Si il faut signer une nouvelle motion de destitution, j’y suis prêt. pic.twitter.com/spr7VeXK8P
Par ailleurs, au centre, Édouard Philippe, ancien Premier ministre, a réitéré sur France 2 son appel à une démission d’Emmanuel Macron pour éviter « 18 mois de crise ». Ce dernier, défendant un nouveau compromis sur les retraites, reste sous pression, alors que la CGT annonce une mobilisation dès le 6 novembre.