#BruleTonPass : nouveau mot d'ordre chez les opposants au pass vaccinal
Partagé plusieurs dizaines de milliers de fois sur Twitter, le mot-dièse #BruleTonPass a connu un certain succès chez les opposants au pass vaccinal dans une période de débat public acharné sur cette mesure controversée.
Le jusqu'au-boutisme vaccinal du gouvernement continue de déchainer les passions. En témoignent les mots-dièses opposés au pass vaccinal qui se succèdent sur les réseaux sociaux alors que le Conseil constitutionnel doit se prononcer sur la validité de la dernière loi sanitaire en date – la douzième depuis le début de la crise – qui instaure le pass vaccinal. #BruleTonPass est devenu en quelques heures le mot d'ordre à la mode chez les antipass.
«Oui #BruleTonPass ! C’est le beau symbole de la flamme de la résistance française», s'est réjoui l'ancien eurodéputé et opposant acharné aux restrictions de liberté sous prétexte sanitaire Florian Philippot, le 18 janvier.
Oui #BruleTonPass ! C’est le beau symbole de la flamme de la résistance française !
— Florian Philippot (@f_philippot) January 18, 2022
Pour cela, les restaurateurs et autres doivent commencer par ne plus du tout le contrôler ! Brisons nos chaînes !
Sur le plateau de Cyril Hanouna sur C8, un certain Oliv Oliv, opposant au pass vaccinal, a brûlé son code QR devant l'assistance : «Ça c'est la flamme de la liberté», a-t-il déclaré en brandissant son pass sanitaire enflammé devant ses interlocuteurs.
"C'est la flamme de la liberté"
— TPMP (@TPMP) January 18, 2022
Oliv Oliv brûle son pass sanitaire en direct dans #TPMP ! pic.twitter.com/wv6nxnQ3lM
Le 15 janvier, quelques heures après que les députés ont voté définitivement la loi qui transforme le pass sanitaire en pass vaccinal, des dizaines manifestants ont été filmés par France 3 en train d'enflammer leurs codes QR à Orléans. «On doit conserver le droit de vivre comme avant. Les libertés sont menacées. Des personnes ont perdu leur emploi. C'est inadmissible, c'est révoltant», a déclaré une manifestante aux journalistes.
#BruleTonPass Des manifestants à #Orléans ont brûlé leur #PassDeLaHontepic.twitter.com/fjrF6n8Z4c
— Dimitri Jacques ✍ (@DimitriJacques) January 18, 2022
Le pass vaccinal est de plus en plus décrié avant même d'entrer en application, le variant Omicron étant jugé moins sévère que ses prédécesseurs. Alors que le pic de l'épidémie du variant né en Afrique du Sud ne semble pas encore atteint, avec un record de tests positifs le 18 janvier, les hospitalisations en soins critiques sont en revanche en baisse de 14% par rapport à la semaine dernière selon le site de suivi de l'épidémie CovidTracker. «On voit que dans nos services de réanimation, la situation s'est stabilisée, la tension n'augmente plus», a déclaré Gabriel Attal le 18 janvier sur CNews.
Mais pas question pour l'exécutif de faire marche arrière sur les mesures de restriction de liberté des non-vaccinés qui porteraient selon lui leurs fruits. «"À quoi sert le pass sanitaire ?" La réponse, c'est 4 000 vies sauvées, des milliers d'hospitalisations évitées, une vie économique et sociale préservée, 0,6 points de PIB gagnés», a déclaré sur Twitter le ministre de la Santé Olivier Véran, s'appuyant sur une note, publiée le même jour, du Conseil d'analyse économique, organisme rattaché à Matignon.
"À quoi sert le pass sanitaire ?"
— Olivier Véran (@olivierveran) January 18, 2022
La réponse, c'est 4000 vies sauvées, des milliers d'hospitalisations évitées, une vie économique et sociale préservée, 0,6 points de PIB gagnés.https://t.co/qqb1Quiivq
S'il est validé tel quel par le Conseil constitutionnel qui rendra une décision le 21 janvier, le pass vaccinal s'appliquera dès l'âge de 16 ans.