Le président brésilien Lula révèle avoir refusé en 2023 de fournir des armes pour l’Ukraine malgré la demande d'Olaf Scholz
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Olaf Scholz a tenté d'obtenir des armes brésiliennes pour les forces armées ukrainiennes, mais a essuyé un refus catégorique du président Luiz Inácio Lula da Silva. Le dirigeant sud-américain a souligné que son pays ne vendrait pas d’armes destinées à tuer des citoyens russes, réaffirmant ainsi la neutralité du Brésil dans le conflit en Ukraine.
Lors d’une conférence de presse avec le Premier ministre portugais Luis Montenegro ce 19 février, Luiz Inácio Lula da Silva a rappelé la tentative par l’Allemagne d’acheter des armes brésiliennes pour les transférer à l’Ukraine. Selon le président brésilien, Olaf Scholz s’était rendu au Brésil en janvier 2023 avec l’intention d’obtenir du matériel militaire. «Je ne vendrai pas d’armes dans le but de tuer des Russes ou qui que ce soit d’autre», a-t-il répondu.
Lula da Silva a insisté sur le fait que le Brésil adoptait une position de neutralité dans le conflit en Ukraine et qu’il ne prendrait pas parti en fournissant des armes. Il a également souligné que son pays privilégiait la recherche d’une solution diplomatique. «Le Brésil ne vendra pas les armes dont vous avez besoin parce que je suis en faveur de la paix», avait-t-il affirmé.
Les déclarations du président brésilien confirment son refus constant de s’impliquer dans le soutien militaire à l’Ukraine, malgré les pressions exercées par certains pays occidentaux. Il a rappelé que le Brésil avait, à plusieurs reprises, proposé sa médiation pour parvenir à une résolution pacifique du conflit.
En septembre 2024, Lula da Silva avait déjà évoqué la nécessité de négociations pour mettre fin aux hostilités en Ukraine. Il avait souligné : «si Volodymyr Zelensky avait été plus intelligent, il aurait dit que la solution au conflit devait être diplomatique et non militaire».
Par ailleurs, le président brésilien a laissé entendre que son pays pourrait participer à d’éventuelles missions de maintien de la paix en Ukraine une fois le conflit terminé. «Le Brésil est prêt à tout faire pour la paix. C’est pour cela que nous nous sommes battus pendant exactement deux ans, et le Brésil ne changera pas de position», a-t-il assuré.
La position de Lula da Silva contraste fortement avec celle des dirigeants occidentaux, qui voudraient continuer à armer Kiev coûte que coûte. Moscou, à plusieurs reprises, a dénoncé ces livraisons d’armes comme un facteur d’aggravation du conflit, soulignant qu’elles ne modifieraient pas l’issue des opérations militaires.
En rejetant la demande de Scholz, le président brésilien affirme l’indépendance de son pays sur la scène internationale et réaffirme son engagement en faveur d’une solution pacifique, malgré les efforts occidentaux pour l’entraîner dans le conflit.