Les pays arabes déterminés à contrer la proposition de Trump sur Gaza

Les pays arabes se réunissent au Caire ce 4 mars pour proposer une alternative concrète au plan de Donald Trump sur la bande de Gaza. Ils miseraient notamment sur un repli du Hamas de la scène politique pour satisfaire les attentes israéliennes et américaines.
Un mois après la proposition de Donald Trump sur le déplacement des Gazaouis de l'enclave palestinienne et la construction d'une «riviera au Moyen-Orient», les pays arabes s'activent pour mettre en place une alternative concrète.
Lors du sommet extraordinaire de la Ligue arabe, prévu le 4 mars au Caire, l’Égypte présentera un plan visant à reconstruire aussi bien les infrastructures que le paysage politique de la bande de Gaza. Ce projet devrait être soumis à l’approbation des États membres présents. Toutefois, les divergences persistantes entre certaines nations ont retardé la tenue de cette réunion, initialement prévue le 27 février, le temps de parvenir à un consensus sur les modalités du plan.
Avec ou sans le Hamas ?
La proposition égyptienne envisage d’écarter le Hamas et de le remplacer par des instances intérimaires placées sous la supervision d’États arabes, musulmans et occidentaux, selon un document consulté par Reuters. «Aucune aide internationale d’envergure ne sera accordée pour la reconstruction de Gaza tant que le Hamas restera l’acteur politique et militaire dominant sur place», précise le préambule du plan égyptien.
Cependant, cette approche ne semble pas refléter l’ensemble des positions des différentes parties prenantes ni définir clairement le futur modèle de gouvernance de l’enclave. Ainsi, la question essentielle de la gestion de Gaza après le conflit demeure toujours sans réponse.
Aux côtés du Qatar, l’Arabie saoudite – préoccupée par la montée de l’islam politique et le risque de radicalisation de sa jeunesse – privilégierait une approche pragmatique. Selon le Wall Street Journal, Riyad soutiendrait un plan dans lequel le Hamas accepterait de renoncer à son arsenal tout en conservant un rôle politique aux côtés d’autres factions palestiniennes. À l’inverse, les Émirats arabes unis, plus proches des positions d’Israël et des États-Unis, prônent l’éviction totale du Hamas de Gaza et son remplacement par une Autorité palestinienne réformée, une option également soutenue par Washington.