L'envoyé de Donald Trump rencontre des ministres arabes pour aborder l'avenir de Gaza

L’émissaire américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, a rencontré les ministres des Affaires étrangères du Qatar, des Émirats arabes unis, de l'Arabie saoudite, de l'Égypte et de la Jordanie ainsi que le secrétaire général de l’Organisation de libération de la Palestine. Ils ont notamment abordé la question de la reconstruction de Gaza.
Plusieurs ministres arabes des Affaires étrangères ont discuté le 12 mars au Qatar avec l’émissaire américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, de la reconstruction de la bande de Gaza, dévastée par quinze mois de guerre entre Israël et le Hamas.
«Les ministres arabes des Affaires étrangères ont discuté du plan de reconstruction de Gaza approuvé lors du sommet de la Ligue arabe qui s’est tenu au Caire le 4 mars 2025», a déclaré le ministère des Affaires étrangères du Qatar dans un communiqué. Selon le communiqué, les chefs de la diplomatie du Qatar, de Jordanie, d’Égypte, d’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis, ainsi que le secrétaire général de l’Organisation de libération de la Palestine étaient présents à la réunion.
Alternative
«Ils sont également convenus avec l’envoyé américain de poursuivre les consultations et la coordination sur ce plan, en tant que base des efforts de reconstruction», a-il ajouté.
Lors d'une réunion d'urgence en Arabie saoudite, les 57 États membres de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) ont officiellement adopté le 8 mars un plan proposé par la Ligue arabe pour la reconstruction de Gaza. Élaborée par l’Égypte, cette initiative visait à contrer la proposition controversée du président américain Donald Trump, qui prévoyait une prise de contrôle américaine de l’enclave palestinienne et l’expulsion de ses habitants.
Le plan adopté par l’OCI prévoit la reconstruction de la bande de Gaza tout en maintenant sur place sa population de 2,4 millions d'habitants. Il inclut également un retour de l’Autorité palestinienne dans le territoire, administré par le Hamas depuis 2007, ce qui mettrait de facto le mouvement islamiste à l’écart de la gestion de l’enclave.
Cette initiative arabo-musulmane a été rejetée par Israël et critiquée par les États-Unis, mais elle a reçu un accueil favorable de la part de plusieurs capitales européennes, dont Londres, Paris, Berlin et Rome. Pendant ce temps, un nouveau cycle de négociations indirectes sur le fragile cessez-le-feu à Gaza a débuté mardi au Qatar. Washington y a envoyé son émissaire, Steve Witkoff, afin de participer aux efforts de médiation en cours.