Washington resserre l’étau pour tarir l’influence iranienne au Liban

Washington resserre l’étau pour tarir l’influence iranienne au Liban© Getty Images
Les émissaires américains Tom Barrack et Morgan Ortagus à Beyrouth.
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Washington impose au Liban dix conditions strictes pour tarir les financements du Hezbollah et réduire l’emprise iranienne. La Syrie d’Ahmad el-Chareh devient le pivot d’un nouvel axe régional pro-américain. Les États-Unis fixent un ultimatum avant les législatives, plaçant Nabih Berry et le pouvoir libanais face à un choix historique.

Mettre fin à l’influence iranienne au Moyen-Orient : tel est désormais le leitmotiv de Washington. Ces derniers jours, une délégation américaine de haut niveau s’est rendue à Beyrouth avec un objectif clair : couper les flux financiers et logistiques du Hezbollah, maillon central du réseau d’influence de Téhéran.

Derrière un discours diplomatique ferme, les émissaires américains ont transmis un cahier de dix conditions précises, parmi lesquelles la fermeture de la société financière al-Qard al-Hassan, le contrôle renforcé des ports, de l’aéroport et des passages frontaliers, la surveillance accrue des bureaux de change, et la fin de la « cash economy » permettant au parti chiite de faire circuler des devises à grande échelle. Washington exige également que le Hezbollah soit progressivement désarmé et privé de toute ressource publique, dans un délai jugé « immédiat ».

Pression maximale sur le Hezbollah

Ce plan de strangulation financière et politique s’inscrit dans une reconfiguration régionale accélérée depuis la chute du régime Assad. La Syrie du président Ahmad el-Chareh, désormais alliée de Washington, Riyad et Ankara, est devenue le pivot de cette stratégie d’endiguement.

Longtemps corridor vital du financement iranien, Damas s’engage désormais à couper les voies d’acheminement d’armes et d’argent vers le Sud-Liban. L’image de Chareh reçu à la Maison Blanche illustre cette recomposition d’alliances, tandis que les États-Unis préparent le terrain à un « nouvel axe » régional américano-turco-saoudo-syrien, destiné à contrebalancer Téhéran.

Néanmoins au Liban, l’équation reste explosive. La délégation américaine, particulièrement directe, a fixé un ultimatum politique courant jusqu’aux élections législatives, jugées déterminantes pour l’avenir du pays. Les responsables américains ne cachent plus leur exaspération face à l’immobilisme de Beyrouth et à l’échec des réformes financières attendues depuis cinq ans.

L’exclusion du président du Parlement Nabih Berry de la tournée diplomatique a d’ailleurs été perçue comme un message sans équivoque : Washington attend un choix clair, à savoir une rupture avec le Hezbollah ou une marginalisation politique et des sanctions personnelles.

Entre pressions internationales, tensions communautaires et effondrement économique, le Liban se retrouve au centre d’un bras de fer stratégique qui dépasse largement ses frontières : celui du démantèlement progressif de l’influence iranienne au Levant.

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