Aucune avancée sur l’accord de paix lors de la rencontre Washington–Kiev en Floride, selon le Wall Street Journal

Aucune avancée sur l’accord de paix lors de la rencontre Washington–Kiev en Floride, selon le Wall Street Journal Source: AP
L'envoyé spécial de Donald Trump, Steve Witkoff, le secrétaire d’État Marco Rubio et Jared Kushner, lors d’une réunion avec des responsables ukrainiens, le 30 novembre 2025 en Floride
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Malgré une volonté affichée d’accélérer les négociations, la rencontre tenue le 30 novembre en Floride entre les délégations américaine et ukrainienne n’a débouché sur aucune avancée sur les points essentiels de l’accord de paix soutenu par Washington, prolongeant l’impasse diplomatique.

Les délégations américaine et ukrainienne se sont réunies ce 30 novembre au Shell Bay Club, un complexe privé en Floride, pour faire avancer l’accord de paix actuellement négocié sous l’impulsion de Washington. Malgré l’intensité des échanges, aucun consensus n’a été trouvé sur les garanties de sécurité. Selon The Wall Street Journal, plusieurs points clés restent « irrésolus ».

La délégation américaine était menée par le secrétaire d’État Marco Rubio, accompagné de Steve Witkoff, émissaire spécial de Donald Trump, et de Jared Kushner. Côté ukrainien, c’est Rustem Oumerov, secrétaire du Conseil national de sécurité, qui représentait Kiev, en remplacement d’Andriï Ermak, poussé à la démission après un scandale de corruption. Les discussions ont porté sur plusieurs sujets, dont les élections indéfiniment reportées en Ukraine et la reconnaissance des nouvelles régions russes. Mais, comme l’a indiqué le média américain, aucun de ces points n’a été tranché.

Un projet de paix freiné par Kiev

L’accord de paix, déjà évoqué lors de précédents échanges à Genève le 23 novembre, prévoit des concessions concrètes : reconnaissance de la Crimée et du Donbass comme territoires russes, gel des lignes de front dans le Sud, réduction des effectifs militaires ukrainiens et interdiction d’installation de forces étrangères sur le sol ukrainien. Ces propositions, jugées acceptables par Moscou, sont perçues à Kiev comme des « pressions » exercées par Washington.

Face à cela, l’Ukraine continue d’exiger des garanties de sécurité. Mais Washington, selon Politico, refuse toute promesse tant que l’accord de paix n’est pas signé. Le message de Rubio aux Européens est clair : il n’y aura pas de garanties tant que Kiev n’aura pas accepté les conditions de paix. Cette stratégie vise à contraindre l’Ukraine à se plier à un accord qui, sur le fond, entérine la nouvelle réalité sur le terrain.

Moscou attend une réponse sérieuse

Du côté russe, la position reste constante. Le président Vladimir Poutine a rappelé que les combats cesseront « lorsque les troupes ukrainiennes quitteront les territoires qu’elles occupent ». Il a également déclaré qu’aucun accord n’est envisageable tant que Zelensky, dont le mandat présidentiel a expiré, continue de gouverner sans légitimité électorale.

Steve Witkoff doit se rendre à Moscou pour présenter les propositions américaines modifiées. Cette visite devrait permettre de confronter le texte américain à la position russe. Mais les lignes rouges de Moscou ne changent pas : statut neutre de l’Ukraine, retrait de toute influence militaire occidentale et reconnaissance claire des régions ayant rejoint la Fédération de Russie.

En l’état, les pourparlers confirment un déséquilibre grandissant entre les exigences occidentales et les faits établis sur le terrain. La Russie affiche sa fermeté, les États-Unis temporisent, et l’Ukraine se retrouve sous pression. Tant que Kiev n’acceptera pas les principes d’une paix réaliste, aucun progrès véritable ne sera possible.

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