Nouvelle nuit d'émeutes en Tunisie, en pleine crise sociale
Confrontée à une grave crise économique, la Tunisie a été le théâtre, pour la quatrième nuit consécutive, d'émeutes, qui se sont déclarées dans plusieurs villes. Les protestataires ont été dispersés avec du gaz lacrymogène et des canons à eau.
Dans la soirée du 18 janvier, des émeutes ont éclaté dans plusieurs villes tunisiennes en dépit du confinement sanitaire, quelques jours après le dixième anniversaire de la révolution et alors que le pays traverse une grave crise économique.
A Tunis, la police a utilisé du gaz lacrymogène et des canons à eau contre les manifestants, qui ont de leur côté lancé des pierres et des cocktails Molotov en direction des forces de l'ordre.
Des rassemblements (ayant parfois dégénéré en heurts) ont également eu lieu dans plusieurs autres villes dont Sfax, Gafsa, Bizerte, Kasserine, Sousse ou encore Monastir.
Le ministère de l'Intérieur avait annoncé le 18 janvier que plus de 600 personnes avaient été arrêtées, tandis que les émeutes se succèdent depuis quatre jours. L'armée a en outre été appelée en renfort.
Ces heurts ont éclaté au lendemain du dixième anniversaire de la révolution qui a chassé du pouvoir Zine el-Abidine Ben Ali, alors que la pandémie de Covid a exacerbé une profonde crise sociale en Tunisie, où un couvre-feu à 20h est en vigueur depuis octobre.