Mur d'acier, canons sonores, drones... Des équipements testés en Grèce contre l'arrivée de migrants
Des nouvelles infrastructures de surveillance et de dissuasion ont été testées par la Grèce, le long de la frontière terrestre de 200 km qui sépare le pays de la Turquie, afin de contenir l'arrivée de migrants sur son territoire.
Ainsi que l'a rapporté Euronews le 31 mai, la Grèce se prépare à faire face à une potentielle arrivée massive de migrants depuis la Turquie.
La chaîne de télévision paneuropéenne évoque notamment le recours à «un canon à son extrêmement puissant» ou encore l'installation d'«un mur d'acier et de nombreuses tours d'observation». De son côté, la Deutsch Welle (DW) a rappelé que Bruxelles prévoyait un budget de 35 milliards d'euros (pour la période 2021-2027) en faveur de la protection des frontières de l'Union européenne. Selon la télévision allemande, ce budget permettra notamment de financer de nouveaux équipements comme des caméras et des drones de surveillance, ou encore de développer un système d'intelligence artificielle capable de mener des interrogatoires.
Une frontière qui fait l'objet de tensions entre la Grèce et l'Union européenne
Concernant les récents tests en Grèce du «canon sonore contre les migrants», la DW a décrit «une arme émettant un bruit aigu qui peut devenir aussi bruyante qu'un moteur à réaction». «Notre objectif principal est d'empêcher les migrants d'entrer illégalement dans le pays. Pour y parvenir, nous utilisons des équipements nouveaux et modernes», résume à ce sujet un agent grec de la police aux frontières cité par la DW.
Europe is testing a "sound cannon" against asylum seekers. It's part of an effort by border police to modernize their tactics using technology. pic.twitter.com/3V9E1I4ytN
— DW News (@dwnews) June 2, 2021
Pour rappel, la frontière terrestre entre la Grèce et la Turquie correspond à un passage migratoire générateur de frictions entre les deux diplomaties. La tension a atteint un pic au début de l'année 2020, quand Athènes et Ankara ont déployé des moyens humains inédits dans la zone. De façon générale, le chef d'Etat turc demande régulièrement à l'Union européenne de l'aider financièrement à faire face à la gestion des flux migratoires générés par les conflits au Proche-Orient, menaçant régulièrement Bruxelles de laisser les migrants affluer vers le Vieux continent.