Virus de Marburg au Rwanda : deux nouveaux cas recensés en une semaine
Au moins 64 personnes ont été contaminées par le virus de Marburg au Rwanda, 15 d'entre elles ayant succombé à la maladie depuis fin septembre. Deux nouveaux cas ont été enregistrés au cours de la semaine écoulée, selon l'Organisation mondiale de la santé.
Deux nouveaux cas de contamination au virus de Marburg ont été recensés en une semaine au Rwanda, selon un bulletin d'information de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) daté du 25 octobre.
Au moins 64 personnes ont été touchées par la maladie de Marburg, dont 15 ont succombé au virus depuis fin septembre, a fait état le ministère rwandais de la Santé publique sur son compte X (ex-Twitter) le 24 octobre.
La maladie virale de Marburg (MVD) est cliniquement similaire à la maladie d'Ebola. Les deux maladies sont rares, selon l'OMS, mais peuvent provoquer des épidémies avec des taux de mortalité élevés.
Selon les chiffres de l'OMS, le taux de létalité de cette maladie s'élève actuellement à 23,4%, environ 80% des Rwandais infectés par le virus de Marburg étant des professionnels de santé. D'après l'OMS, elle serait transmise à l'homme par les chauves-souris.
Pour l'heure, il n’existe aucun vaccin ni traitement antiviral approuvé contre la maladie à virus de Marburg, mais une gamme de vaccins et de thérapies médicamenteuses sont en cours de développement.
Amakuru mashya kuri Virusi ya Marburg
— Ministry of Health | Rwanda (@RwandaHealth) October 24, 2024
Update on Marburg Virus Disease
24.10.2024 pic.twitter.com/HDU5OFlxPk
Le Rwanda a lié la source de cette épidémie à une activité minière dans une grotte habitée par des chauves-souris frugivores.
Un virus issu d'un site minier
Le ministre rwandais de la Santé, Sabin Nsanzimana, a déclaré le 24 octobre lors d'un point presse que le premier cas détecté du virus était issu d'un site minier, soulignant l'importance de minimiser l'interaction entre les humains et les chauves-souris.
Les autorités sanitaires rwandaises ont suspendu toutes les activités minières afin de procéder à des contrôles de santé des mineurs potentiellement exposés.
«Nous avons mobilisé diverses équipes de vétérinaires, d'épidémiologistes et d'experts en génomique et en diagnostic pour tester à la fois les animaux et les humains», a déclaré le ministre rwandais de la Santé. «Il est essentiel pour la communauté scientifique d'examiner les interactions entre les animaux, les humains et l'environnement», a-t-il souligné.
Le gouvernement a lancé une campagne de vaccination ciblée pour le personnel de santé et les personnes vivant dans les zones à haut risque, avec plus de 1 300 personnes vaccinées.
Cette dernière décennie, le virus a frappé plusieurs régions d'Afrique. En 2023, la Tanzanie et la Guinée équatoriale ont signalé des épidémies de Marburg, tandis que le Ghana a connu une épidémie en 2022 et l'Ouganda a enregistré trois décès dus au virus en 2017.