Rima Hassan répond aux menaces de l’imam Chalghoumi

Rima Hassan, ciblée par des attaques de l’imam de Drancy Hassen Chalghoumi, a vivement réagi sur le réseau social X. L’eurodéputée insoumise est au cœur d’une polémique depuis plusieurs semaines pour son soutien à la Palestine.
«Il est grand temps que les musulmans de France te dégagent pour tout le mal que tu leur fais et pour ton illégitimité à les représenter». Sur le réseau social X, l’eurodéputée de La France insoumise, Rima Hassan, n’a pas mâché ses mots après les attaques de l’imam de Drancy, Hassen Chalghoumi, qui a réclamé, le 5 mars, qu’elle soit déchue de sa nationalité française au micro de la radio communautaire juive Radio J.
Il est grand temps que les musulmans de France te dégagent pour tout le mal que tu leur fais et pour ton illégitimité à les représenter. https://t.co/7SsLItLNKt
— Rima Hassan (@RimaHas) March 5, 2025
Le médiatique imam réagissait alors aux déclarations de Rima Hassan sur les ondes de Sud Radio. Celle-ci avait en effet affirmé que «le Hamas a une action légitime au point de vue du droit international» dans un contexte de lutte contre l’occupation israélienne. Une position ancrée dans les résolutions de l’ONU sur le droit des peuples colonisés à résister, mais déformée par ses adversaires pour l’accuser d’«apologie du terrorisme».
Hassen Chalghoumi n’a pas hésité à dramatiser: «je me demande quel stade on attend pour réagir face à ces personnes qui soutiennent des individus ayant commis les actes les plus atroces». Il a appelé à une «sanction» exemplaire, ignorant que Rima Hassan, naturalisée française en 2010 et née apatride, ne peut légalement être déchue de sa seule nationalité. Cette proposition de déchéance de nationalité avait été évoquée par deux ministres: François-Noël Buffet et Patrick Mignola. Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, qui avait lui-même fait un signalement pour apologie du terrorisme, a rappelé à ces ministres que cette procédure à l’encontre de Rima Hassan était illégale.
Le 6 mars, une centaine de sénateurs ont réclamé la levée de l’immunité parlementaire de l’élue européenne, une démarche symbolique mais révélatrice d’une véritable fracture en France sur la question palestinienne.