Marseille : Benoît Payan critiqué pour de nouvelles aides à la Palestine

Benoît Payan, maire de Marseille, a annoncé une aide à l’Unicef pour Gaza et un geste symbolique de solidarité, provoquant des critiques de l’opposition et sur les réseaux, qui l’accusent de négliger les priorités locales et de clientélisme. Cette polémique s’ajoute à d’autres controverses, mais Payan reste favori pour 2026.
Lors d’une manifestation le 26 mai sur le Vieux-Port à Marseille, le maire divers gauche Benoît Payan a annoncé une nouvelle aide financière à l’Unicef pour soutenir ses missions humanitaires d’urgence à Gaza. Il a également décidé d’éteindre symboliquement les lumières de l’Hôtel de Ville et de Notre-Dame-de-la-Garde en solidarité avec les Palestiniens, dans le contexte de l'offensive israélienne à Gaza.
Benoît Payan a appelé la France à agir fermement pour rétablir la paix, protéger les civils et libérer les otages. Cette initiative a déclenché une vague de critiques. L’opposition, menée par le sénateur Stéphane Ravier, a dénoncé une prise de position jugée déplacée, accusant le maire de négliger les problèmes locaux, comme les violences lors du concert de Jul au Vélodrome.
Un maire toujours favori pour les municipales de 2026
Sur les réseaux sociaux, des voix ont qualifié cette décision d’« indignité » ou d’« islamo-gauchisme », reprochant au maire de privilégier des causes internationales au détriment des Marseillais. L’opposition de droite a aussi accusé Benoît Payan de revenir sur une promesse faite à la communauté juive après les attaques du Hamas en octobre 2023, en n’ayant pas concrétisé une aide pour les victimes israéliennes.
Ce n’est pas la première controverse à laquelle Benoît Payan doit faire face. En mars 2025, son discours dans une mosquée, où il affirmait que « sans les musulmans, Marseille ne serait pas Marseille », et son annonce de céder un terrain pour agrandir le lieu de culte, avaient déjà suscité des accusations de clientélisme électoral en vue des municipales de 2026.
D’autres polémiques, comme la gestion du Château de la Buzine, où il a été accusé de favoritisme, alimentent les critiques contre lui. Maire depuis décembre 2020, il se positionne comme un défenseur de l’intérêt général. Il avait déjà soutenu Gaza avec des aides en 2023. Malgré les critiques, il conserve une popularité notable, avec 53 % d’opinions favorables en 2023, et reste favori pour 2026 face au Rassemblement national. Ses détracteurs l’accusent toutefois de diviser la ville en attisant les tensions communautaires.