L’État français impuissant et critiqué face à la montée des agressions au couteau dans les écoles

L’État français impuissant et critiqué face à la montée des agressions au couteau dans les écoles© Wiki commons
Le commissariat de police de Nogent-sur-Marne.
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Le meurtre d’une surveillante poignardée par un élève à Nogent en Haute-Marne le 10 juin relance le débat sur l’insécurité dans les établissements scolaires. Les oppositions dénoncent l’inefficacité des mesures gouvernementales face à ce fléau.

Le drame survenu au collège Françoise-Dolto de Nogent, où une assistante d’éducation de 31 ans a été mortellement poignardée par un élève de 14 ans, met en lumière l’incapacité de l’État à endiguer les agressions au couteau dans les écoles.

La ministre de l’Éducation nationale Elisabeth Borne a déploré « un drame terrible » et s’est rendue « sur place en soutien », selon la formule désormais éculée dans de pareilles circonstances.

Ce nouvel épisode, après une série d’incidents similaires, comme le meurtre d’une lycéenne à Nantes en avril, suscite colère et désarroi parmi les enseignants, parents et syndicats, tandis que les oppositions fustigent l’inaction du gouvernement.

Des mesures inopérantes et des oppositions remontées

Les mesures sécuritaires préconisées dans un rapport paru fin mai 2024, comme les 6 000 fouilles de sacs menées depuis mars, n’ont pas empêché ce drame. Malgré la saisie de 186 couteaux et 32 gardes à vue, les contrôles aléatoires se révèlent insuffisants pour sécuriser 12 millions d’élèves et 1,2 million de personnels. L’annonce faite par le Premier ministre François Bayrou d’interdire la vente d’armes blanches aux mineurs et d’expérimenter des portiques de détection suscite le scepticisme. Marine Le Pen (RN) dénonce une réponse tardive, réclamant des mesures plus fermes pour protéger les familles « vivant dans l’angoisse ».

L’ancienne candidate à l’élection présidentielle a ciblé la ministre de l’Éducation : « Élisabeth Borne nous explique que lorsqu'un jeune est contrôlé avec une arme blanche dans son sac, il y a un conseil de discipline qui est convoqué. Ce n'est pas à la hauteur de la gravité de la situation ».

La présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale s’en est prise à François Bayrou affirmant : « Il est inquiétant d'entendre le Premier ministre dire qu'il faut interdire les couteaux... Le port d'armes blanches est déjà interdit ! ».

À gauche, Jean-Luc Mélenchon (LFI) et François Ruffin insistent sur la santé mentale des jeunes, dénonçant un manque d’encadrement psychologique.

Les syndicats, comme le SNES-FSU, rejettent une approche purement répressive. Sophie Vénétitay appelle à une réflexion globale sur la place de la jeunesse, tandis que Catherine Nave-Bekhti (CFDT) souligne la nécessité de comprendre pourquoi les adolescents s’arment.

Les portiques, déjà testés en Auvergne-Rhône-Alpes, sont critiqués pour leur inefficacité face aux couteaux en céramique et leurs effets pervers, comme les attroupements risqués.

Face à cette crise, l’exécutif promet de renforcer la prise en charge de la santé mentale et de limiter l’usage des réseaux sociaux, suspectés d’alimenter des comportements violents. Mais pour beaucoup, ces annonces peinent à convaincre, laissant l’impression d’un État dépassé par un phénomène complexe, entre violence banalisée, mal-être juvénile et accès facile aux armes.

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