Coupes budgétaires dans la fonction publique : quel avenir pour le service public français ?

Coupes budgétaires dans la fonction publique : quel avenir pour le service public français ?© Getty Images
François Bayrou
Suivez RT en français surTelegram

François Bayrou annonce des coupes de 40 milliards d’euros pour 2026, avec la suppression d’un départ à la retraite sur trois et une baisse des indemnités maladie. Les syndicats dénoncent une dégradation des services publics, aggravant la crise de recrutement dans l’éducation et la santé. Ces mesures menacent la qualité des services.

Le Premier ministre François Bayrou a annoncé des mesures d’austérité pour le budget 2026, visant à économiser 40 milliards d’euros sans augmenter les impôts ni toucher aux entreprises. La fonction publique figure parmi les premières cibles, avec la suppression d’un départ à la retraite sur trois, soit environ 20 000 postes, et une baisse des indemnités maladie.

Ces annonces, détaillées le 15 juillet, suscitent l’inquiétude des syndicats, qui craignent une dégradation irréversible des services rendus aux citoyens. Le ministre de l’Économie, Éric Lombard, a évoqué une réduction du nombre de fonctionnaires, sans préciser de chiffres, tandis que le Sénat propose de ne pas remplacer un départ sur deux dans la fonction publique d’État, espérant économiser 500 millions d’euros.

Le détricotage du service public

Ces coupes s’ajoutent à des mesures comme l’allongement du délai de carence pour les arrêts maladie, visant à récupérer 1,2 milliard d’euros, selon un rapport de l’Inspection générale des finances (IGF). Les syndicats, tels que la CFDT et la FSU, dénoncent une attaque contre les agents publics, jugés trop absents par le gouvernement (14,5 jours d’absence en moyenne en 2022 contre 11,7 dans le privé).

Mylène Jacquot, de la CFDT, critique des « vieilles recettes » pénalisant les malades sans améliorer l’attractivité des métiers publics. Benoît Teste, de la FSU, fustige un alignement sur « le pire du privé », soulignant l’absence de négociations sur les complémentaires santé, contrairement au secteur privé.

Ces mesures, perçues comme un nivellement par le bas, risquent d’aggraver la crise de recrutement dans des secteurs clés comme l’éducation et la santé, où les concours peinent à attirer des candidats. En 2025, l’abandon de la suppression de 4 000 postes dans l’Éducation nationale n’a pas empêché la création nette de 3 076 emplois publics, mais la nouvelle vague de restrictions menace cette dynamique.

« Guerre sociale »

Les annonces s’inscrivent dans un contexte de déficit public préoccupant (1 670 milliards d’euros de dépenses contre 1 500 milliards de recettes en 2024). Cependant, les syndicats reprochent au gouvernement de privilégier des coupes aveugles plutôt qu’une réforme structurelle. La suppression de deux jours fériés et la baisse des déremboursements de médicaments, également évoquées, accentuent le sentiment d’une « guerre sociale », selon Jean-Luc Mélenchon.

Les oppositions, de la gauche à l’extrême droite, menacent de censurer le gouvernement, tandis que la macronie salue le « courage » de Bayrou. Pourtant, la question demeure : si les moyens humains et financiers continuent de s’éroder, que restera-t-il du service public ? Déjà à bout, hôpitaux et écoles pourraient ne plus tenir.

Raconter l'actualité

Suivez RT en français surTelegram

En cliquant sur "Tout Accepter" vous consentez au traitement par ANO « TV-Novosti » de certaines données personnelles stockées sur votre terminal (telles que les adresses IP, les données de navigation, les données d'utilisation ou de géolocalisation ou bien encore les interactions avec les réseaux sociaux ainsi que les données nécessaires pour pouvoir utiliser les espaces commentaires de notre service). En cliquant sur "Tout Refuser", seuls les cookies/traceurs techniques (strictement limités au fonctionnement du site ou à la mesure d’audiences) seront déposés et lus sur votre terminal. "Tout Refuser" ne vous permet pas d’activer l’option commentaires de nos services. Pour activer l’option vous permettant de laisser des commentaires sur notre service, veuillez accepter le dépôt des cookies/traceurs « réseaux sociaux », soit en cliquant sur « Tout accepter », soit via la rubrique «Paramétrer vos choix». Le bandeau de couleur indique si le dépôt de cookies et la création de profils sont autorisés (vert) ou refusés (rouge). Vous pouvez modifier vos choix via la rubrique «Paramétrer vos choix». Réseaux sociaux Désactiver cette option empêchera les réseaux sociaux de suivre votre navigation sur notre site et ne permettra pas de laisser des commentaires.

OK

RT en français utilise des cookies pour exploiter et améliorer ses services.

Vous pouvez exprimer vos choix en cliquant sur «Tout accepter», «Tout refuser» , et/ou les modifier à tout moment via la rubrique «Paramétrer vos choix».

Pour en savoir plus sur vos droits et nos pratiques en matière de cookies, consultez notre «Politique de Confidentialité»

Tout AccepterTout refuserParamétrer vos choix