Covid-19 : quelque 200 manifestants demandent le retour des messes publiques
Environ 200 personnes se sont rassemblées devant l’église de Saint-Sulpice à Paris pour réclamer la levée de l'interdiction des messes publiques en raison du confinement. D'autres manifestations sont prévues ce week-end.
Une mobilisation devant l’église Saint-Sulpice à Paris, le 13 novembre 2020, a réuni environ 200 personnes, selon notre reporter sur place, pour réclamer la levée de l'interdiction des messes publiques en raison du confinement.
🔴« RENDEZ-NOUS LA MESSE ! ». Plus de 200 personnes présentes ce soir pour demander le retour de la messe.#PourLaMesse#COVID19#Paris#ObjectifMesse#confinementpic.twitter.com/FSPvE942Pm
— Charles Baudry (@CharlesBaudry) November 13, 2020
Des chants religieux ont été entonnés devant l'édifice catholique.
🔴Rassemblement devant l’Église Saint-Sulpice à #Paris pour réclamer la levée de l'interdiction des messes publiques en raison du #confinement - #COVID19. Pour rappel, les #églises demeurent toutefois ouvertes pour la prière individuelle ou recevoir les sacrements. #PourLaMessepic.twitter.com/dYv8bCQJu3
— Charles Baudry (@CharlesBaudry) November 13, 2020
Interrogé par RT France, Guillaume Lagravière du Collectif objectif messe plaide pour «le retour de l’accès public aux messes», car il estime que pour les catholiques, «c’est [leur] centre de vie spirituelle et ça compte énormément».
🔴Guillaume Lagravière, Collectif Objectif Messe: « On était rassemblé ce soir pour demander le retour de l’accès public aux messes. Pour nous c’est le centre de notre vie spirituelle et ça compte énormément pour nous ».#PourLaMesse#COVID19#Paris#ObjectifMesse#confinementpic.twitter.com/Z5Vt00EU2S
— Charles Baudry (@CharlesBaudry) November 13, 2020
Les catholiques ont prévu les 14 et 15 novembre plusieurs autres manifestations pour réclamer la possibilité de célébrer la messe, suspendue pendant le confinement. Elles ont notamment été autorisées pour le 15 novembre à Paris sur le parvis de l'église Saint-Sulpice et à Nantes, où un rassemblement avait déjà réuni 500 personnes le week-end dernier.
«Au vu du contexte terroriste et sanitaire, cette manifestation devra se tenir selon des modalités précises», a indiqué la préfecture de Loire-Atlantique, informant que le rassemblement ne pourrait pas avoir lieu devant la cathédrale, mais sur la place Graslin, à une quinzaine de minutes à pied.
A Lyon, en revanche, l'administrateur apostolique Mgr Michel Dubost a appelé le 13 novembre les chrétiens à être «patients» et à ne pas se rassembler après l’appel lancé aux fidèles à manifester ce 15 novembre. «Ne nous rassemblons pas, ni à l'extérieur, ni à l'intérieur des églises, et montrons notre capacité à respecter les cadres qui nous sont donnés au nom de la santé publique», a écrit Michel Dubost dans un communiqué.
Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a d'ailleurs exprimé une certaine fermeté le 13 novembre. «Je ne souhaite pas envoyer les policiers et gendarmes verbaliser des croyants devant une église, évidemment, mais s'il s'agit d'un acte répété et manifestement contraire aux lois de la République, je le ferai dès ce week-end», a-t-il déclaré au micro de Franceinfo, ajoutant qu'il n'y aurait «plus de week-end de mansuétude».