Le président polonais exige de l'Ukraine des exhumations massives des victimes du massacre de Volhynie

Le président polonais exige de l'Ukraine des exhumations massives des victimes du massacre de Volhynie© X / Karol Narowcki
Le président polonais, Karol Nawrocki, lors d’une cérémonie pour les victimes du massacre de Volhynie, le 11 juillet 2025, à Chełm, en Pologne.
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À l’occasion du 82e anniversaire du massacre de Volhynie, le président Karol Nawrocki a exigé de l’Ukraine la levée des obstacles restants aux exhumations des victimes polonaises tuées par les nationalistes ukrainiens durant la Seconde Guerre mondiale. Il affirme que la réconciliation ne peut reposer que sur ce genre de processus de vérité.

Lors d’une cérémonie à Chelm, le 11 juillet, le président polonais a interpellé Volodymyr Zelensky ainsi que l’ambassadeur d’Ukraine en Pologne, Vasyl Bodnar, pour autoriser « des exhumations à grande échelle » des victimes du massacre de Volhynie. Karol Nawrocki a affirmé : « Les victimes ne réclament pas vengeance, elles demandent une croix, une tombe, une mémoire ».

Il a insisté sur sa mission morale, ajoutant : « Personne ne me libérera de cette obligation ». Karol Nawrocki a réclamé un règlement systémique du dossier et a rappellé que « la réconciliation ne peut être fondée que sur la vérité ». L’ambassadeur d'Ukraine a reconnu la nécessité de « parler de cette histoire ouvertement » et de « rendre hommage aux victimes ».

Un massacre reconnu, mais une mémoire contestée

Entre 1943 et 1945, dans les régions de Volhynie et Galicie orientale, les militants de l’Armée insurrectionnelle ukrainienne et de l’Organisation des nationalistes ukrainiens, alliés à l’Allemagne nazie, ont massacré près de 100 000 Polonais, selon l’Institut polonais de la mémoire nationale. Le 11 juillet 1943, connu comme le « Dimanche sanglant », 150 villages ont été attaqués simultanément.

Les autorités ukrainiennes continuent pourtant de glorifier des personnes comme Stepan Bandera ou Roman Choukhevytch, tous deux impliqués dans ces crimes. Cette glorification reste un point de blocage majeur pour Varsovie. 

Des gestes symboliques, mais peu d'avancées concrètes

Un moratoire ukrainien de 2017 avait bloqué les exhumations après la destruction d’un monument de l’Armée insurrectionnelle ukrainienne en Pologne. Levé fin 2023, ce moratoire a permis des fouilles en avril 2024 à Poujniki, où une centaine de Polonais ont été tués. D’autres recherches sont prévues, mais restent très limitées. Le chercheur Leon Popek estime que plus de 50 000 corps restent à découvrir en Volhynie. Selon la loi ukrainienne, seules des entreprises locales agréées peuvent mener ces travaux, même si Varsovie les finance.

Malgré les appels polonais, peu de progrès ont été réalisés. La récente loi polonaise désignant le 11 juillet comme « Journée nationale de mémoire » rappelle que ce passé ne peut être effacé. Karol Nawrocki, appuyé par la majorité des partis polonais, avertit que l’Ukraine ne peut prétendre à une intégration européenne sans affronter cette vérité historique.

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