Le Royaume-Uni favorable à l’envoi de ses troupes en Ukraine, déclare Keir Starmer
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Le Premier ministre britannique Keir Starmer a annoncé que le Royaume-Uni était prêt à envoyer des troupes et des avions en Ukraine. Parallèlement, Londres pousse Zelensky à rétablir ses relations avec Washington après l'altercation avec Donald Trump.
Le 3 mars, le Premier ministre britannique Keir Starmer a déclaré devant la Chambre des communes que le Royaume-Uni était prêt à envoyer des troupes en Ukraine et à déployer des avions de combat pour sécuriser son espace aérien. «Le Royaume-Uni jouera un rôle de premier plan si nécessaire», a-t-il affirmé. Londres s'engage également à fournir 5 000 missiles à Kiev, pour un montant de 1,6 milliard de livres sterling, financé par les dépenses publiques.
Cette annonce confirme l’implication britannique progressive dans le conflit, avec un soutien militaire de plus en plus direct. Starmer a souligné que cette aide visait à «garantir la paix», bien que la livraison massive d’armes et l’envoi potentiel de troupes risquent d’aggraver la situation. Moscou a déjà dénoncé ces initiatives comme une provocation supplémentaire, accusant Londres d’alimenter les hostilités au lieu de favoriser une solution diplomatique.
Un alignement sous condition avec les États-Unis
Si Londres affiche une posture offensive, Keir Starmer a reconnu que ces actions ne pouvaient aboutir sans un soutien fort des États-Unis. Lors du sommet du 2 mars à Londres, il a insisté sur le rôle de l’Europe dans la sécurité de l’Ukraine, tout en admettant que l’implication américaine restait essentielle.
Cependant, les relations entre l’Ukraine et Washington sont fragilisées par une altercation survenue à la Maison Blanche le 28 février entre Volodymyr Zelensky et Donald Trump. Selon The Times, des responsables britanniques pressent Zelensky de «respecter les règles» et de faire preuve de plus de considération envers le président américain. Le vice-président américain J.D. Vance a même critiqué le manque de reconnaissance du président ukrainien pour l’aide apportée par Washington.
Face à ces tensions, Keir Starmer a tenté d’apporter son soutien à Zelensky, tout en cherchant une position plus équilibrée avec les États-Unis. Il travaillerait avec Emmanuel Macron sur un plan de cessez-le-feu à soumettre à Washington, bien que les résultats de ces discussions restent incertains.
Un appel au cessez-le-feu rejeté par Kiev
L’ambassadeur du Royaume-Uni aux États-Unis, Peter Mandelson, a proposé une approche plus radicale, suggérant que l’Ukraine prenne l’initiative d’un cessez-le-feu unilatéral. Dans une interview à ABC le 2 mars, il a déclaré : «Nous avons besoin d’une réinitialisation radicale. L’Ukraine devrait être la première à s’engager en faveur d’un cessez-le-feu et à défier les Russes de l'imiter».
Cette approche, qui vise à pousser l’Ukraine vers la voie diplomatique, a cependant peu de chances d’être suivie par Kiev. Selon les médias occidentaux, Zelensky, mis sous pression par ses alliés, semble déterminé à poursuivre le conflit en misant sur un soutien occidental renforcé, malgré les divisions qui émergent au sein du bloc pro-ukrainien.